Il y quelque chose d'apaisant chez Laylla : une présence posée, un regard franc, une éloquence nourrie par ses études de droit. On a parlé de Nina Simone, de Nawal El Saadawi, de chocolat et de sa soif de savoir…

Rencontre avec une Tiger aux convictions affirmées ! 

Laylla porte ici le rouge à lèvres liquide mat naturel et vegan ROUGE 888

Parle-nous de toi ! 

Je m’appelle Laylla et je suis étudiante en droit. En parallèle, je suis mannequin, c’est mon job étudiant.

Pour la petite histoire, j’ai été repérée par un photographe dans la rue. Je pesais 20 kilos de plus à cette époque, et ce photographe m’a dit « mais en fait, ces vêtements larges, amples, tu caches quelque chose, tu as un vrai potentiel ». Et ça a été une motivation pour perdre du poids, j’ai perdu 20 kilos. Je me suis lancée il y a un an, un an et demi dans le mannequinat. Me voilà comme ça, Laylla, avec ces cheveux frisés... et fière de ces cheveux frisés ! C'est mon histoire.

Tu te sens reine de la jungle ?

J’adore cette idée ! Il y a plusieurs moments où je le ressens. Premièrement, ce serait quand je plaide dans le cadre de mes études – parce que j’adore la plaidoirie. Quand je plaide, je me sens dans une arène, et c’est là où je sors les griffes, je passe à l’attaque, prête à réduire en miettes la partie adverse ! [rires] Je me sens reine aussi devant un objectif, lorsqu’on me prend en photo. Je montre ma personnalité, mon caractère, qui je suis, je suis une Tiger !

Et enfin à la salle de sport. Quand je fais du sport, c’est là où je me déchaîne, je donne tout, c’est mon entrainement pour devenir une future Tiger !

Qu’est-ce qui te fait sortir les griffes ?

Ce serait l’injustice, l’avidité, les personnes qui souhaitent absolument accaparer le pouvoir, les personnes qui rabaissent les autres. C’est ce qui me ferait sortir les griffes.

Et quand tu croises d'autres reines de la jungle... ?

Je dirais plutôt compétition, dans le mannequinat en tout cas, il y a beaucoup de compétition…! Mais au fond, il y a quand même plus souvent une cohésion, une solidarité qui se crée. Je pense que nous, les femmes, nous sommes le paradoxe même, c’est-à-dire que nous pouvons être à la fois solidaires, et rivales en même temps. Mais, ensemble, nous sommes si fortes !

Il y a des femmes qui t’inspirent, que tu considères comme les Tigers ultimes ?

J’en ai deux. Je pense à une féministe égyptienne, elle s’appelle Nawal El Saadawi, elle est médecin en Egypte et elle est la voix de ces femmes égyptiennes, elle lutte contre les tabous dans les pays du monde arabe. L’autre ce serait Nina Simone, cette fameuse chanteuse qui a bercé mon enfance et qui m’a aider à grandir, à me dévoiler.

Tu es sensible à la cosmétique naturelle et vegan ?

Je pense que dans cette société de l’excès, tous ces mouvements qui émergent sont très importants. On a tendance à banaliser beaucoup de choses, et c’est essentiel que des personnes puissent manifester une envie de faire changer nos habitudes, de nous amener à faire attention à tout ce que nous consommons. On est dans une industrie de masse, on fabrique tout en masse, et le résultat, c’est que notre monde est progressivement détruit.

Qu’est-ce qui te fait rugir de plaisir ?

Je suis très gourmande, donc je pense tout de suite au chocolat ! Mais ce qui me fait vraiment plaisir,  c’est l’apprentissage du savoir. J’adore contempler, observer les choses, découvrir de nouvelles choses, par exemple de nouvelles langues...

Le rouge à lèvres pour toi, c’est quoi ?

Je n’en porte pas si souvent, à vrai dire. Je pense que ça vient égayer le visage, ça  montre aussi le caractère d’une femme, ça donne confiance. Et comme tout ce qui nous donne confiance,  ça peut être une arme, une arme pour se défendre et pour sortir ses griffes en cas de besoin.

Tu as une couleur de fétiche de rouge à lèvres ?

J’adore le rouge à lèvres bordeaux. C’est une très jolie teinte, qui oscille entre le rouge et des tonalités beaucoup plus sombres, comme le violet. Le rouge à lèvres bordeaux, c’est la sobriété avec un certain punch. J’aime beaucoup cette couleur.

Merci Laylla ! 

[Photo JB Jaud ]